Pass sanitaire et écoles de musique : entre confusions et ruptures d’égalité ( SNAM)

En cette rentrée de septembre 2021, en plus de la Covid-19 qui perdure, des gestes barrières à conserver, voilà un nouveau venu, le pass sanitaire.  

Mis en place par le gouvernement pour limiter les risques de diffusion épidémique, pour minimiser la probabilité de contamination dans des situations à risque, et donc la pression sur le système de soins, tout en permettant de maintenir ouvertes certaines activités ou lieux en complément des protocoles sanitaires propres à chaque secteur, ce nouvel objet social s’installe dans l’environnement professionnel des enseignants artistiques avec son lot d’incertitudes et d’inégalités. 

Comment l’appliquer précisément dans les conservatoires ? Quels publics sont concernés ? Quels enseignants et/ou enseignements sont impactés ?

Une nouvelle fois, c’est la cacophonie. Les textes officiels sont particulièrement complexes, à la limite de l’illisible. Les autorités territoriales redoublent d’interprétations diverses et variées. Ici on ouvre sans, là on l’exige uniquement aux auditions, ailleurs il sera demandé à tous les élèves majeurs et donc à leurs enseignants. A quelques jours de la rentrée, où toutes les équipes s’organisent, rien n’est calé. Et plutôt que d’organiser la chasse au virus, c’est souvent la chasse aux salariés non vaccinés qui s’instaure. 

 Il semblerait que les écoles associatives soient traitées différemment que le secteur public et que le fameux pass y soit obligatoire quelles que soient les situations. Les Présidents des associations concernées, responsables aussi de la situation sanitaire de leurs structures, redoublent de prudence. L’enseignement artistique et ses professionnels avaient-ils besoin de cette rupture d’égalité de traitement ? Certainement pas et cette discrimination est inacceptable. Le virus ferait-il la différence entre un cours de musique donné dans un conservatoire public ou dans une école associative ? 

 Il est de notre rôle d’aider les artistes enseignants dans cette confusion généralisée qui fragilise les salariés à tous points de vue. Nous renvoyons vers notre document juridique régulièrement mis à jour : cliquer ici .

Nos syndicats dans toutes les régions sont disponibles pour agir lorsque des Directions outrepassent leurs droits.  Pendant ce temps-là, les emplois publics statutaires reculent, le point d’indice reste bloqué depuis des années, le service public en général continue de se dégrader, conséquence directe de la loi sur la transformation de la fonction publique. Ne nous laissons pas berner par ce nouvel os à ronger. Nous n’avons aucun avantage à tirer des divisions sur la vaccination, sur le pass sanitaire, sur le secteur professionnel public ou privé.  

La CGT s’est exprimée en faveur d’une généralisation de la vaccination en France et dans le monde pour lutter contre la pandémie. Elle s’oppose à ce que les personnes dépourvues de pass sanitaire soient sanctionnées au niveau de leurs contrats de travail ou de leurs salaires et soutiendra les salariés concernés.