1. YouTube et Facebook filtrent déjà afin d’offrir des contenus de qualité aux publicitaires (8,7 millions de vidéos supprimées par YouTube entre sept et déc 2018). C’est leur business et ça marche : 30 milliards$ de bénéfices pour Google en 2018, 22,1 milliard $ pour Facebook. Merci qui ? Merci les gentils créateurs de contenus qui font l’attractivité de ces plateformes.
2. YouTube diffuse 48% de la musique en ligne, mais ne verse que 7% des revenus aux auteurs ? Normal? YouTube rémunére 10 fois moins bien les musiciens que Spotify ? Normal?
3. Si la plus grande campagne de lobbying en Europe se déroule actuellement contre ce texte, c’est que les GAFAs ne veulent pas de cadre légal. Ils veulent pouvoir imposer aux créateurs de contenus leurs conditions et profiter de leur statut d’hébergeur qui les exonère de toute responsabilité.
4. Seule la force des 28 pays réunis de l’Union europeenne peut leur imposer des règles du jeu. Quand certains pays de l’Union (Espagne et Alllemagne sur la diffusion de l’information) ont essayé d’imposer un cadre aux GAFAs, ces deniers ont suspendu leur service obligeant les pays à faire marche arrière
5. Il faut imposer les articles 13 et 11 à Google, YouTube afin de les contraindre à partager les bénéfices avec les créateurs de contenus et les artistes. Sinon, les GAFAs garderont leurs gains pour les paradis fiscaux. Les petites start-up européennes ne sont pas touchées par la directive (exceptions écrites dans l’article 13)
CONCLUSION: L’argument du blocage de l’Internet est tenu par ceux qui veulent surtout bloquer leurs bénéfices… dans leur poches.
