« Suite aux diverses publications contenant un compte-rendu du CESI et accusant à mots couverts -mais sans éléments tangibles- les syndicats d’une collusion avec Pole Emploi dans des malversations (dont nous ne comprenons pas bien l’objet, faut-il l’avouer), nous avons souhaité faire une petite information sur ce qu’est le CESI.
Le Comité d’Écoute des Salariés Intermittents a été créé en 2015 à la demande de la CGT Spectacle. Sa création a été permise par la mobilisation, notamment celle de 2014. Il réunit régulièrement des cadres de Pole Emploi Services, du GUSO, des représentant·e·s du patronat du secteur du spectacle et des représentant·e·s des salarié·e·s, dont la CGT Spectacle et à travers elle le SNAM. Il permet aux premiers d’informer sur l’action de Pole Emploi et du GUSO, d’éclaircir la réglementation, et aux seconds de faire remonter des problèmes rencontrés, des dysfonctionnements apparents. Ce comité a été très utile notamment pour le décryptage de l’année blanche et avoir des garanties sur l’interprétation des décrets par Pole Emploi ou sur les méthodes employées lors des contrôles mandataires. Nous y avons obtenu la promesse du GUSO d’être proactifs pour interroger les entreprises qui en relèvent et qui refusent de l’utiliser, forçant les artistes à fournir des factures : nous aurons l’occasion d’en reparler très bientôt puisque nous avons créé une adresse mail dédiée. Les représentant·e·s des salarié·e·s siégent d’ailleurs également au comité de suivi du GUSO, qui existe par notre persévérance.
A l’heure où le gouvernement ne concerte quasiment plus, ces lieux de rencontre avec des institutions sont précieux pour l’action syndicale. Ils sont basés sur une confiance mutuelle mais sont parfois à l’origine de mobilisations ou de recours juridiques lorsque nous n’avons pas gain de cause. Ainsi publier un compte-rendu qui n’a pas vocation à être rendu public, en en détournant le sens, peut mettre les syndicats en difficulté et même remettre en cause l’existence du CESI, ce qui nuirait gravement à notre action et donc aux salarié·e·s intermittent·e·s.
Les portes de nos syndicats sont ouvertes. Il est très facile d’y adhérer, de participer à des réunions, et d’être informé de tout ce qui s’y passe. D’en discuter et infléchir les positions et participer à la désignation des personnes qui les portent. Nous vous invitons à le faire, ne serait-ce que pour vous faire vous-même une image de leur fonctionnement, qui repose en très grande partie sur des bénévoles, eux-mêmes professionnel·le·s de la musique, souvent précaires, sans délégation syndicale ni aucune forme de rémunération, et qui peuvent par ailleurs être mis en danger si leurs activités syndicales et leur nom sont dévoyés ou conspués de façon déloyale auprès des salarié.e.s qu’iels représentent. »
Karine Huet, Secrétaire générale adjointe du SNAM, chargée des affaires internationales